Le meunier

Le meunier doit orienter les ailes du moulin face au vent ; il se sert du treuil pour faire pivoter le toit grâce à la queue. Toute la calotte, glisse bois sur bois sur le chemin de roulement, sans difficulté, car ce dernier est enduit de graisse.

Sous l'effet du vent, les ailes entraînent le rouet par l'intermédiaire de l'arbre. Le rouet fait tourner la lanterne qui transmet le mouvement à la meule tournante.

Le meunier peut facilement arrêter son moulin en actionnant le frein qui tourne le rouet. Il règle la puissance et la vitesse de rotation en déroulant plus ou moins de toile sur les ailes.

Il intervient également sur la finesse de sa farine en écartant plus ou moins les meules grâce à un système de levier, ou en introduisant plus ou moins de blé entre les meules.

Ecrasé, broyé, le grain est expulsé sous forme de farine.

Sur l'Orb, à Réals, à la limite du terroir de Murviel, se situe l'ancien moulin à grain du seigneur alimenté par un barrage qui servait aussi à l'abbaye de Fontcaude. Ce moulin a toujours été le plus important du village (avec deux meules "allantes et roulantes") pourtant il ne suffisait pas aux besoins. Le seigneur possédait d'autres moulins : à Roquefort, à la Mouline, à Ciffre.

On y écrasait du blé (froment et méteil*), du seigle, de l'orge et du millet.

Le moulin de Réals était encore en activité en 1872. Mais la vigne gagne alors du terrain et dès 1895, ce moulin est transformé en usine électrique par M. Fitte.

* méteil : moitié froment moitié seigle.

Le meunier en plein travail

Le mitron, apprenti du meunier