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Le blog des Petetas, ces poupettes de paille et de chiffon qui animent les rues de Murviel-les-Beziers pendant tout l'été.

20 Jul

Les lavandières

Publié par Office de tourisme des Pechs

Les lavandières
Les lavandières

Les lavandières lavaient le linge à la main, pour d'autres personne sur commande de ces dernières. Elles étaient au service de maîtres de grandes maisons, de fermiers, de métayers, de notables... Certaines lavandières nettoyaient leur propre linge.

Elles étaient coiffées de foulards, de bonnets ou de grands chapeaux de paille l'été. Elles étaient équipées d'une brouette pour porter le linge, d'une brosse de chiendent, d'une planche à laver en bois, d'un battoir, d'une caisse, de corbeilles d'osier. Le linge était frappé, brossé, rincé, essoré, amidonné.

Un matin, LA machine à laver - terme de l'époque - fut installé, au début du 20è siècle.

C'était un petit four à bois sur lequel était greffé un réservoir d'eau. La cheminée de ce four était un tuyau, genre poêle, qui traversait le réservoir d'eau. il contenait environ 20 litres d'eau.

Pendant que l'eau chauffait, la fée du logis litait le linge sale dans un grand cuvier puis le recouvrait d'une toile de sac sur laquelle elle étendait les cendres de bois, pour leur potasse.

Quand l'eau bouillait elle arrosait les cendres, refaisait chauffer de l'eau et ré-arrosait et laissait mijoter : le premier cycle des machines à laver modernes !

Le soir, venait le lavage proprement dit : le linge était sorti, savonné consciencieusement et battu - avec la planche et le battoir de la laveuse - puis essoré et stocké dans une grande corbeille.

Le lendemain, ces corbeilles étaient amenées au rinçage souvent en âne ou en brouette jusqu'au ruisseau avec la planche et le battoir. Une fois rincé, le linge était étendu et séché au soleil.

Le soir, on ramenait tout au foyer. Le linge était plié sans oublier d'y joindre un peu de lavande pour que "ça sente le linge propre".

Ces lessives étaient un si gros travail qu'elles mobilisaient aussi les hommes. La municipalité, consciente du problème, fit construire des lavoirs publics dans le village lorsqu'elle installa l'eau courante en 1891.

Mais les lavoirs eurent peu de succès : on ne voulait pas mélanger son linge avec ceux jugés plus sales.

En 1895, la municipalité ferma les lavoirs : "les lavoirs ont été désertés car les gens vont aux ruisseaux de Taurou et de Saint Ouyres où l'eau coule toute l'année".

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