La sage-femme

Jusque dans les années 1950, les femmes accouchaient au foyer et chaque village avait sa ou ses sages-femmes.

L'enfantement n'était pas entouré du luxe actuel et l'intervention de ces femmes se bornait souvent aux soins postnataux mais leur présence s'avérait indispensable dans certains cas.

Comme les docteurs, elles œuvraient souvent gratuitement mais avaient la grande fierté d'être souvent vues comme la mère de tout un village et de ressentir que celui-ci le savait.

En 1928, à Murviel, on compte 3 docteurs, 1 pharmacien et 2 sages-femmes. Une décennie plus tard, elles seront trois.

Certains se souviennent encore de Marthe qui filait en moto-bécane (une des premières à Murviel !) d’un bébé à l’autre !

Sauf cas de force majeure, les mères allaitaient leurs enfants et parfois même ceux des autres pour un peu d'argent.

Si elles ne pouvaient pas remplir ce rôle, elles achetaient du lait de vache que de jeunes femmes, employées du laitier, distribuaient à domicile, chaque jour en signalant leur passage par une corne d'appel.

Beaucoup de bébés de familles pauvres ou habitant les campagnes ont été élevés au lait de chèvre.